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Avant ou à la suite d’une opération chirurgicale, qu’elle soit lourde ou au contraire sans gravité, il n’est pas recommandé de fumer. En effet, le tabagisme ralentit considérablement la cicatrisation des plaies et n’aide pas le corps à se remettre. C’est pourquoi, si vous devez subir une intervention chirurgicale, il est vivement recommandé d’arrêter de fumer durant la période qui encadre l’hospitalisation.
D'après plusieurs études comme celle d’Ann M Moller, Professeur en Anesthésiologie à l'Hôpital de Région de Hovedstaden au Danemark, un sevrage tabagique d’au moins un mois et demi avant une chirurgie réduit considérablement la mortalité post-opératoire. En effet, chez la population des fumeurs, il a été observé un retard important de la cicatrisation ainsi qu’une augmentation du risque d’infection des plaies. En effet, la fumée de cigarette comporte plusieurs milliers de substances dont l’une qui est particulièrement nocive pour l’organisme : le monoxyde de carbone. Ce gaz prenant la place de l’oxygène dans le sang, entraîne une mauvaise circulation de celui-ci. Les cellules musculaires peuvent donc difficilement se régénérer.
Le tabagisme implique aussi un manque de réponse immunitaire. D’après les recherches de Lars Tue Sorensen, un autre scientifique Danois, les phagocytes (globules blancs), chargés de détruire les agents pathogènes qui pourraient infecter les plaies, ont du mal à circuler et donc à remplir leur rôle défensif chez les fumeurs.
Aucune étude n’existe à ce jour pour déterminer si la vape pourrait avoir une incidence ou non sur la cicatrisation. Cependant, nous savons que c’est le monoxyde de carbone contenu dans la fumée de cigarette qui altère le processus de cicatrisation. Or avec la e-cigarette, il n’y a aucune combustion et donc une absence de monoxyde de carbone.
Pour certains professionnels de l'anesthésie comme le Professeur Bertrand Dureuil du CHU de Rouen, la vape serait d’ailleurs un excellent outil de sevrage à privilégier durant la période préopératoire et postopératoire : “l’usage de la cigarette électronique doit être considéré par les médecins anesthésistes réanimateurs comme une aide très positive en période préopératoire, cette dernière étant bien identifiée comme très favorable à la décision d’arrêt du tabac.”
Pour conclure, si vous devez subir prochainement une anesthésie, n’hésitez pas à demander l’avis de votre médecin et de votre anesthésiste. Ce sont des professionnels qualifiés ainsi ils seront les mieux à même de vous conseiller sur ce qu’il faut éviter ou non durant la période précédant et suivant l’opération chirurgicale.
