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Grossesse et vape : qu’en est il aujourd’hui ?

LE TABAC : RISQUES RECONNUS ET ENJEU DE SANTÉ PUBLIQUE

Fumer pendant la grossesse reste l’un des facteurs de risque évitable les plus documentés en périnatalité. Le Royal College of Obstetricians and Gynaecologists rappelle qu’il “n’existe pas de niveau sûr de tabagisme” pendant la grossesse (RCOG, 2020). Les effets mentionnés dans l’article incluent un risque accru de fausse couche, de naissance prématurée, de faible poids de naissance, de maladies respiratoires infantiles ou de mort subite du nourrisson. Ces risques pèsent tant sur la santé du bébé que sur la santé de la mère, à court et long terme.

En France, malgré les campagnes de prévention, un pourcentage significatif de femmes fumeuses persistent dans leur consommation en cours de grossesse. Cette réalité met en lumière la difficulté du sevrage tabagique dans un contexte émotionnel, hormonal et psychologique très contraint. Le tabac contient des milliers de composés toxiques issus de la combustion (monoxyde de carbone, goudrons, métaux lourds, agents oxydants, etc.), responsables de dommages vasculaires, respiratoires et métaboliques divers.

Ce constat établit le problème initial : réduire ou éliminer l’exposition au tabac est prioritaire. Mais la difficulté du sevrage impose de s’intéresser à des stratégies de réduction des risques ; c’est ici que la vape peut entrer en jeu.

DONNÉES SCIENTIFIQUES SUR LA VAPE ET LA GROSSESSE

Lorsqu’on entre dans le champ de la grossesse, les données sur l’usage de la vape sont beaucoup plus limitées que celles sur le tabac fumé, mais elles existent. Par exemple, un document publié par Researchgate en 2021, a examiné 23 études et en a conclu que la prévalence de vapotage en grossesse se situait entre 1,2% et 7%, et que certaines données de poids de naissance étaient similaires entre femmes vapoteuses et non fumeuses, même si les effectifs et le niveau de preuve restent faibles.

Une autre étude récente, Smoking and vaping patterns during pregnancy and the relationship to birth outcomes (PubMed Central, 2021), rapporte des observations selon lesquelles la vape pourrait être associée à des risques moindres que le tabac, bien que le cumul vape et tabac (usage mixte) reste problématique à cause du tabac fumé.

Par ailleurs, plusieurs organisation professionnelles (Royal College of Midwives, 2019), estiment que, bien qu’il y ait des toxines dans la vapeur, leur niveau est considérablement plus faible que dans la fumée de cigarette traditionnelle, et qu’il est raisonnable de soutenir une femme enceinte qui utilise la vape pour l’aider à arrêter de fumer.

Enfin, une étude londonienne récente, relayée par JeSuisVapoteur en 2025, indique que les femmes enceintes qui vapotent exclusivement sont exposées à beaucoup moins de toxines que celles qui continuent de fumer. Les niveaux de certains composés volatils mesurés chez les vapoteuses se rapprochaient même de ceux observés chez les non-fumeuses. Ces résultats suggèrent que le vapotage, bien que non dénué de risques, constitue une alternative nettement moins toxique que le tabac fumé pendant la grossesse. 

RISQUES ET BÉNÉFICES COMPARÉS : VAPE VS TABAC PENDANT LA GROSSESSE

La vape présente plusieurs avantages potentiels pour les femmes enceintes qui cherchent à s’éloigner du tabac. Elle permet d’abord une réduction importante de l’exposition aux toxines issues de la combustion, notamment les métaux lourds, le monoxyde de carbone et les goudrons, des composés largement reconnus pour leurs effets délétères sur le développement du fœtus. Le vapotage peut également constituer un outil d’aide au sevrage tabagique ou de réduction du nombre de cigarettes fumées, ce qui diminue globalement l’exposition aux substances toxiques. Enfin, la possibilité d’ajuster la dose de nicotine selon les besoins et de bénéficier d’un accompagnement personnalisé (choix du dispositif, suivi professionnel) en fait une option flexible pour les femmes souhaitant arrêter de fumer.

Cependant, plusieurs limites et précautions doivent être soulignées. Même si la vape ne produit pas les mêmes toxines que le tabac, elle contient de la nicotine, une substance addictive dont les effets sur le fœtus ne sont pas anodins. Les usages mixtes, combinant vapotage et tabac, réduisent fortement les bénéfices potentiels de la vape, d’autant plus que la fréquence et la durée d’utilisation influencent les niveaux d’exposition. Par ailleurs, il manque encore de données longitudinales solides permettant d’évaluer les effets à long terme du vapotage sur la santé de l’enfant, notamment sur les voies respiratoires et le développement neurocognitif. Enfin, la grande hétérogénéité des études disponibles, qu’ils s’agisse des populations étudiées, des définitions de “vapoteuse” ou des méthodologies utilisées, complique l'interprétation des résultats et limite la portée des conclusions.

En synthèse, la vape peut représenter une réduction de risques significative par rapport au tabac fumé, mais ce n’est pas une absence de risque, et elle nécessite un usage encadré, réfléchi, et de préférence sous conseil de professionnels de santé. 

CONCLUSION

Il est fondamental de rappeler que le meilleur scénario reste l’absence de nicotine et de tabac, surtout pendant la grossesse. Néanmoins, pour une femme enceinte fumeuse qui éprouve des difficultés à arrêter complètement, la cigarette électronique peut être envisagée comme une alternative de réduction des risques, sous certaines conditions et accompagnements.
Chez Kumulus Vape, nous croyons que l’arrêt complet du tabac est l’objectif essentiel, et que la vape, utilisée de façon encadrée, peut constituer un pont utile vers un sevrage durable. 

Cet article n’a pas vocation à remplacer un avis médical. Il s’appuie sur les connaissances disponibles au moment de sa rédaction. Pour toute question liée à votre santé ou à votre sevrage tabagique, n’hésitez pas à solliciter l’accompagnement d’un professionnel de santé.

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