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Idées reçues sur la cigarette électronique :
démêler le vrai du faux

“La cigarette électronique est aussi dangereuse que la cigarette classique”

C’est faux. Le tabac fumé reste de loin la substance légale la plus nocive : il tue un fumeur sur deux et provoque 75 000 décès par an en France (Santé publique France). La vape, elle, ne produit ni goudrons ni monoxyde de carbone, les deux principaux poisons du tabac. Public Health England estime qu’elle est au moins 95 % moins nocive que la cigarette fumée (PHE, 2018). Vapoter n’est pas neutre, mais comparer directement cigarette et e-cigarette, c’est ignorer cette différence fondamentale : l’absence de combustion.

On ne sait pas ce qu’il y a dans les e-liquides”

Encore une idée reçue. En Europe, la composition des e-liquides est strictement réglementée par la directive sur les produits du tabac (TPD). Chaque produit doit être déclaré à la base européenne EU-CEG avant sa mise en vente. La formule est simple et connue : propylène glycol, glycérine végétale, arômes alimentaires, nicotine (optionnelle). Rien à voir avec les 7 000 substances d’une cigarette, dont 70 cancérigènes identifiés (OMS).

“La vape est inefficace pour arrêter de fumer”

Faux encore. La Cochrane Review, référence mondiale, a analysé plus de 80 études et conclut avec un haut niveau de certitude que les e-cigarettes avec nicotine augmentent significativement les chances d’arrêt à long terme par rapport aux patchs ou aux gommes (Cochrane, 2024). En France, les données de Santé publique France confirment que les vapoteurs réguliers déclarent plus de tentatives d’arrêt réussies que les autres.

“La vape est une porte d’entrée vers le tabac pour les jeunes”

Cette idée reçue a souvent été relayée, mais elle ne résiste pas aux données récentes. L’étude américaine de Cristine Delnevo et Andrea Villanti (2023), publiée dans International Journal of Environmental Research and Public Health, a examiné les taux de tabagisme chez les lycéens américains de 1991 à 2022 pour vérifier si l’apparition de la cigarette électronique avait freiné le recul ou même provoqué une reprise du tabagisme. Résultat : non seulement le tabagisme chez les adolescents a continué de baisser, mais le déclin le plus rapide correspond à la période où la vape est devenue populaire. En parallèle, les enquêtes françaises Escapad montrent que si un nombre non négligeable de jeunes expérimentent la vape, l’usage quotidien reste bien plus faible que celui du tabac, et beaucoup de jeunes vapoteurs fument déjà ou ont fumé. Ces résultats suggèrent que la vape ne crée pas un effet passerelle massif vers le tabac, mais agit plutôt comme une alternative — ou un signal d’alarme — pour ceux qui cherchent à éviter la cigarette traditionnelle.Faux encore. La Cochrane Review, référence mondiale, a analysé plus de 80 études et conclut avec un haut niveau de certitude que les e-cigarettes avec nicotine augmentent significativement les chances d’arrêt à long terme par rapport aux patchs ou aux gommes (Cochrane, 2024). En France, les données de Santé publique France confirment que les vapoteurs réguliers déclarent plus de tentatives d’arrêt réussies que les autre

“La vapeur est dangereuse pour l’entourage”

vapeur exhalée n’est pas de l’air pur, mais elle n’a rien à voir avec la fumée de tabac : il n’y a ni goudrons ni monoxyde de carbone, et les niveaux mesurés d’exposition pour les tiers sont très inférieurs à ceux provoqués par une cigarette allumée. Le rapport de référence du ministère de la Santé britannique (OHID, ex-PHE) synthétise les mesures environnementales et conclut que l’exposition de l’entourage au vapotage est nettement plus basse que celle liée à la fumée de tabac. Une étude de l’University College London apporte même un repère quantitatif : chez des enfants exposés en intérieur, l’absorption de nicotine (dosée par la cotinine sanguine) est 84 % plus faible lorsqu’ils sont exposés à de la vape plutôt qu’à la fumée. Cancer Research UK résume la littérature disponible : il n’existe pas, à ce jour, de preuve que la vapeur secondaire soit nocive pour l’entourage, surtout au regard des risques avérés du tabagisme passif. Par prudence et par respect, on évitera néanmoins de vapoter à proximité des nourrissons, enfants ou personnes asthmatiques, et l’on privilégiera les espaces ventilés.

“La cigarette électronique fait exploser le risque de cancer”

À ce jour, aucune étude scientifique n’a montré que l’usage de la cigarette électronique entraîne un risque de cancer comparable à celui du tabac fumé. Le lien entre cigarette traditionnelle et cancer est bien établi : il provient directement de la combustion, qui libère des milliers de substances chimiques dont les goudrons, les hydrocarbures aromatiques polycycliques et certaines nitrosamines, connues pour être hautement cancérigènes. C’est cette fumée brûlante et toxique qui est à l’origine de la majorité des cancers liés au tabac, notamment ceux du poumon, de la gorge et de la vessie.

La vape, à l’inverse, ne fait appel à aucune combustion. Les aérosols produits par une cigarette électronique ne contiennent pas de goudrons ni de monoxyde de carbone, et les niveaux de nitrosamines qui y ont été détectés sont de 100 à 450 fois inférieurs à ceux d’une cigarette conventionnelle. Plusieurs travaux de synthèse, dont ceux de Cancer Research UK, rappellent que le risque lié au vapotage est “nettement inférieur à celui du tabac fumé” et que l’on ne retrouve pas chez les vapoteurs les mêmes marqueurs biologiques d’exposition aux cancérigènes que chez les fumeurs (Cancer Research UK, 2020).

Cela ne veut pas dire que la vape est totalement exempte de risques : certains composés irritants ou toxiques peuvent être retrouvés en traces dans la vapeur, et il faudra encore du recul pour mesurer pleinement les effets d’une utilisation sur plusieurs décennies. Mais les données actuelles sont claires : pour un fumeur qui envisage d’arrêter, passer à la vape représente une réduction massive des risques et une décision positive pour sa santé. Autrement dit, si l’on compare les deux produits, la cigarette électronique n’est pas “inoffensive”, mais elle est infiniment moins dangereuse que la cigarette de tabac.

“Vapoter revient aussi cher que fumer”

C’est faux, et l’écart est même considérable. En France, un paquet de cigarettes coûte aujourd’hui plus de 12 €. Pour un fumeur quotidien à un paquet par jour, la facture grimpe à plus de 4 300 € par an, une somme qui pèse lourdement sur le budget des ménages. Et ce coût ne cesse d’augmenter, car la fiscalité sur le tabac est régulièrement revue à la hausse dans une logique de santé publique.

À l’inverse, le vapotage s’avère beaucoup plus économique. Même en investissant dans un matériel de qualité (un kit à 40–60 €) et en achetant régulièrement résistances, pods ou flacons, la dépense annuelle moyenne se situe généralement entre 600 et 1 200 €. Autrement dit, l’économie réalisée peut dépasser 3 000 € chaque année. Sur plusieurs années, cela représente des dizaines de milliers d’euros non dépensés dans des cigarettes.

Cet aspect financier est loin d’être secondaire. De nombreux ex-fumeurs expliquent que la perspective de récupérer un pouvoir d’achat substantiel les a motivés autant que la santé. Retrouver plusieurs centaines d’euros par mois, c’est pouvoir financer des loisirs, partir en voyage, aider ses enfants, ou simplement alléger son budget quotidien. C’est aussi un argument qui parle à tout le monde, y compris aux plus jeunes fumeurs qui prennent conscience que leur dépendance coûte une véritable fortune.

En vrac, d’autres idées reçues

  • Peut-on vapoter sans nicotine ?
    Oui. Tous les e-liquides ou presque existent sans nicotine. Ils sont utilisés soit par des vapoteurs déjà sevrés de la nicotine, soit par ceux qui souhaitent conserver le geste sans dépendance.

  • La vape fait-elle grossir ?
    Non. Contrairement à l’arrêt brutal du tabac, qui peut entraîner une prise de poids due au manque de nicotine (régulatrice d’appétit), la vape permet de maintenir un apport nicotinique. Cela limite les fringales et stabilise plus facilement le poids.

  • Est-ce que la vape jaunit les doigts comme le tabac ?
    Non. Le jaunissement des doigts est causé par la combustion du tabac et les dépôts de goudron. La vape, qui ne produit pas de goudron, ne provoque pas ce phénomène.

  • “La vape jaunit les dents et donne mauvaise haleine”. 
    Rien de comparable avec le tabac. La fumée de cigarette contient du goudron qui colore les dents et altère l’haleine. La vapeur d’e-cigarette n’en contient pas. Des études indiquent même que les vapoteurs retrouvent une haleine plus neutre et moins de dépôts sur l’émail après l’arrêt du tabac. Là encore, la différence vient de l’absence de combustion.

  • Les cigarettes électroniques peuvent-elles exploser ? 
    Les rares accidents recensés sont liés à une mauvaise utilisation ou à du matériel non conforme. Les produits vendus en France et en Europe respectent des normes strictes de sécurité (batteries protégées, certifications CE). Utilisée correctement, la vape n’explose pas.


CONCLUSION : DÉCONSTRUIRE LES FAUSSES CROYANCES

La cigarette électronique n’est pas parfaite, et il serait irresponsable de la présenter comme totalement anodine. Mais face au tabac fumé, elle constitue une alternative infiniment moins nocive, encadrée, transparente et efficace comme outil de sevrage. Derrière chaque “idée reçue” se cache souvent une confusion avec le tabac, une information tronquée ou une peur exagérée. Chez Kumulus Vape, notre mission est de donner accès à des données fiables, pour que chaque fumeur puisse prendre sa décision en connaissance de cause.

Ce contenu a été rédigé par l’équipe Kumulus Vape sous la supervision de Vincent Baudoin, Directeur Communication. Il vise à informer sur la vape et la réduction des risques, sans prétendre à une expertise médicale ni se substituer à l’avis d’un professionnel de santé.
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